Atelier des Relations Publiques. L1
UNIVERSITE CATHOLIQUE DU CONGO
FACULTE DES COMMUNICATIONS SOCIALES
KINSHASA/LIMETE
T.P D’ATELIER DES RELATIONS PUBLIQUES
?
MANTWANI ANZATS Noemie
LUKUBIKA SOWA Maries-Jo
MABOKA NGELI Bonard
L1 FCS/RPM
Prof. Dieudonné TOMBE
Année Académique 2010 - 2011
Table des matières
Introduction
I. Définition et Historique 2
I.1 L’information 2
I.2 La communication 4
II. Différents concepts relatifs à l’information 4
II.1 La perception 5
II.1.1 La télévision 5
II.1.2 L’Internet 7
II.1.3 La presse écrite 9
II.2 Théorie de la décision 9
II.2.1 La publicité 9
II.2.2 Propagande 10
II.2.3 Les Relations Publiques 11
III. Les théories de l’information 12
III.1 Modèles conceptuels pour l’analyse de la théorie de l’information 12
III.1.1 Le concept quantitatif de la communication 12
III.1.2 Les modèles d’inspiration culturaliste ou anthropologique 13
III.1.3 les approches « institutionnelles » inspirées des sciences politiques 15
III.2 Différence entre l’information et la communication 18
III.3 Différence entre la connaissance et l’information 19
III.4 L’information et les données 20
Conclusion 21
INTRODUCTION
« Un bagage intellectuel plein de théorie serait un déséquilibre dans la formation sans y ajouter la pratique ».
Pour parfaire notre formation en tant que futur agent de communication, nous nous forçons à pallier les théories acquises à la pratique dès maintenant. Dans le cadre de la recherche en communication et du cours des relations publiques, nous avons donc élaboré ce travail de recherche qui porte sur les concepts globalisants l’information.
Il ressort des différentes recherches et analyses que : l’on ne peut vivre à l’ère de l’information sans savoir ce qu’est l’information ou sans connaître ce qui constitue la nature ou la spécificité de ce concept ; on ne peut ignorer également que l’information est une notion quantifiable, tout en se trouvant à la croisée de nombreux concepts philosophiques et psychologiques. Commençons donc notre recherches en définissants les termes clés de notre travail tout en retraçant leurs origines.
IV. Définition et Historique
I.1 L’information
Le mot information dérive du latin « informare » qui se traduit par façonner, former. Ce verbe latin peut également signifier « donner forme à » ou « se former une idée ».
L’information serait ainsi comprise dans le domaine de la communication comme permettant aux individus de créer les significations, d’interpréter le message et de transformer les idées et les connaissances en dialoguant avec d’autres individus (un ou plusieurs).
Le mot information est apparu au 18ème siècle et son emploi s’est restreint à cette époque à la terminologie du droit, il est synonyme d’enquête avec déposition écrite d’un témoin.
Sa définition gagne du volume, s’élargie et passe du simple sens d’enquête à celui de s’informer et de se renseigner lors du premier quotidien imprimé à la veille de la révolution française.
Au 19ème siècle, la révolution industrielle, qui liée au projet de fonder une « science de l’information et de la documentation spécifique » au départ consisté à dissocier l’information, construction social et intellectuelle de l’ensemble des objets matériels qui en circulant, la conditionnent sans la définir[1] a affecté la presse écrite. Ainsi, informer est définit comme le fait de rendre public, de diffuser de l’information sur un support écrit.
Actuellement, l’information en dehors de sa manifestation écrite ou de son support écrit peut être appréhendée d’une autre façon ou à l’aide d’autre support. Le bouleversement technologique récent modifie cette conception. On prend conscience que c’est une entité spécifique autonome de l’écrit qui peut aussi être transmit par des ondes hertziennes ou par câble, dans différents autres supports. L’information peut être parlée, écrite ou perçue. Il s’agit juste de savoir ce qui se passe, qu’il s’agisse de l’état du monde ou dans la vie d’un interlocuteur, cela revient à connaître ce qui est au delà du sens. L’information au sens comme au terme est le moyen pour un individu de connaître son environnement. Certaines informations sont vitales et d’autres ne le sont pas. L’information désigne à la fois le message à communiquer et le symbole utilisé pour l’écrire, elle utilise un code de signes porteurs de sens tels que l’alphabet, une base des chiffres…
Durant toutes ces années, l’information a non seulement revêtit bon nombre de définitions, mais elle a également élargie son champ d’action.
Tout comme le concept communication, l’information est polysémique c’est-à-dire elle est applicable dans tous les champs ou domaines de la vie. Le concept d’information a des implications en économie, en politique, en médecine, philosophie, robotique, etc.
Ces systèmes fonctionnent comme un organisme vivant, comme un corps humain. Elles ne peuvent rester organisées que par les informations qui le lient. Toute rupture d’information entraîne la dégénérance d’une partie ou de l’ensemble du système.
L’information aujourd’hui ne se réduit plus seulement aux nouvelles d’actualités. C’est aussi cette plus riche de commentaire, d’analyse, d’information dite spécialisée. C’est l’ensemble des informations dites de service, celles- là même qui se multiplient avec la complicité de la vie quotidienne[2].
I.2 La communication
La communication de son sens étymologique provient du mot latin « communicare » qui signifie être en relation avec ou mettre en commun.
La communication est définie comme un mécanisme par lequel les relations humaines existent et se développent, un processus entre deux ou plusieurs acteurs vivant dans une société[3].
D’une manière générale, la communication fait penser directement à un contact entre deux individus en interaction, c’est-à-dire en échange d’information qui est l’objet, la raison d’être d’une communication.
V. Différents concepts relatifs à l’information
Comme mentionné plus haut, le concept de l’information est polysémique, il a plusieurs sens. Il est étroitement lié aux notions de contrainte, de communication, de contrôle des données, d’instruction, de connaissance, de signification, de perception et représentation[4].
En nous basant sur deux de ces notions, nous pouvons classifiés les différents concepts relatifs à l’information de la manière suivante :
- La perception
- La théorie de la décision (persuasion)
II.1 La perception
Selon ce principe, on qualifie d’information toute donnée pertinente que le système nerveux centrale est capable d’interpréter pour se construire une représentation du monde et pour interagir correctement avec lui. L’information est basée sur des stimuli sensoriels véhiculés par des nerfs, qui aboutissent à différentes formes de perception[5].
Les médias sont des outils qui permettent de percevoir les informations. « Les médias sont les prolongements des sens, la télévision pour les yeux, la radio pour les oreilles… »
Par outils médiatiques il s’agit de :
Ø La télévision
Ø La radio
Ø La presse écrite
Ø L’internet.
II.1.1 La télévision
Le nom télé – vision signifie voir à distance. Elle transforme en effet, la lumière rétractée par le réel en signal électrique transmissible sur les ondes[6]. Elle est encore définie comme l’ensemble des procédés et des techniques pour la transmission instantanée d’images fixes ou animées après analyse, codage et transformation en onde[7].
Bernard LAMIZET et Ahmed SILEM la définissent également comme l’ensemble des activités du secteur audiovisuel qui met à la disposition du public téléspectateur soit par voie hertzienne direct ou indirect, par satellite, soit par câble (cooxial, en cuivre ou en fibre optique), des images animées et sonorisées sous la forme d’une grille de programme[8].
La télévision remplie 3 fonctions :
- Informer
- Eduquer
- Divertir
Il va de soit que la fonction primordiale d’une chaîne de télévision est celle d’informer son public sur différents événements ou faits se déroulant autour d’eux.
Toute émission ou programme télévisé a un caractère informatif, mais dans la grille de programme, on trouve une émission spéciale consacré à l’actualité. Cette émission est appelée « Journal télévisée » communément appelé « information ou info ».
Le journal télévisé est un programme de télévision traitant l’actualité en général [9]
Il est l’apanage d’une journée de préparation, des centaines d’heures, des milliers de kilomètres parcourus à la recherche des informations et des reportages, des heures des liaisons téléphoniques, hertziennes, câblées, voir par satellite pour recevoir des images…, bref, toutes ces heures de travail, pour une émission dont le temps vari de 30 à 45 minutes.
L’horaire du journal télévisé est variable, puisqu’elle correspond dans chaque pays aux horaires des repas et de repos.
Il est pour une grande part de la population une source d’information déterminante.
Le sujet d’information peut être traité sous des modes différentes :
- Le desk ;
- Le reportage ;
- La correspondance ;
C’est ainsi qu’elle occupe une grande importance dans la vie quotidienne de l’homme.
II.1.2 L’Internet
L’internet est le réseau mondial qui rend accessible aux services variés comme le courrier électronique, la messagerie instantanée et le world wide web (W.W.W.) en utilisant le protocole de communication IP.
Le terme d’origine américaine « internet » a été dérivé du concept d’un intermeetting (interconnecter des réseaux) dont la première utilisation documentée remonte à octobre 1972 par Robert E. KHAN au cours de première ICC (International Conference Communication) on Computer à Washington.
Ainsi, avec l’avancement des nouvelles technologies de l’information et de la communication, il est pris comme moyen rapide de véhiculer des informations (message) instantanément et de rechercher des informations ( moteur de recherche).
II.1.3 La presse écrite
La presse écrite a vu le jour grâce à l’invention de la typographie par Jhonnes GUTENBERG en 1438, et l’apparition des publications périodiques au début du XVII è me siècle. Toute information ayant comme support « le papier » est une presse écrite. On retrouve bon nombre de document dans cette filière :
Les revues, les journaux, les périodiques et les magazines :
Ø Le journal est définit comme un écrit dans lequel on relate des faits au jour le jour. Un journal peut être aussi une publication quotidienne qui donne des informations soit générale avec différentes rubriques (politiques, société, etc.) soit spécialisé[10].
Ø Périodique : c’est une publication en série dotée d’un titre unique, dont les livraisons généralement composées de plusieurs articles répertoriés dans un sommaire, se succèdent chronologiquement à des intervalles en principes régulier selon une période donnée.
Ø Revue : est un livre où l’on trouve différentes articles, images ainsi que caricature.
Ø Magazine : est un livre que l’on retrouve avec différents articles et qui est thématisé
II.2 Théorie de la décision
La théorie de la décision considère comme information que ce qui est de nature à entraîner ou modifier une décision. Dans le cas contraire, il s’agit d’un simple bruit. On pense souvent que l’information peut être définie comme une donnée réductrice d’incertitude. Dans bien des cas pourtant avec la mondialisation et le développement des réseaux internationaux, une information peut être fausses biaisées ou présentées de manière telle que le destinataire ont tendance à prendre une mauvaise décision. Il est donc vital de s’assurer de la pertinence des informations et d’organiser des circuits tels que les informations disponibles soient bien traitées pour être distribuer aux bonnes personnes au bon moment.
Dans cette théorie dite de la décision, nous distinguons 3 concepts :
- La publicité
- la propagande
- les relations publiques.
II.2.1 La publicité
Pour définir le concept publicité, il est possible d’avoir les définitions de quelques auteurs :
- Selon Kotler et Dubois la publicité est toute forme de communication non interactive qui utilise son support payant et qui est mis en place par un émetteur qui l’identifie en tant que tel[11].
- Selon Van Vacem : « la publicité est aussi une communication payante impersonnelle et imitatrice par l’intermédiaire des médias et des supports émanant d’une entreprise ou d’une organisation en faveur d’un produit, d’une firme ou d’une masse. »
- Selon JJ Lambin : « la publicité est un moyen de communication qui permet à l’entreprise de délivrer un message auprès d’acheteurs potentiels avec lesquels elle n’a pas de contrat directe[12].
- La publicité est un ensemble de moyens employés pour porter à la connaissance du publique des produits proposés à la vente.
- La publicité est l’art de présenter un produit au prospectus (consommateur potentiel) susceptible de le consommer ou d’en faire usage.
- Enfin la publicité est définie comme une méthode pour faire connaître un produit au publique à travers un message publicitaire passé par les médias ou d’autres manières d’affichage.
La publicité est en effet la communication d’un message, mais il est bon de chercher les moyens publicitaires qui attirent les consommateurs qui ont pour fonction de faire connaître un produit pour le faire demander et provoquer les commandes qui à leur tour favorisent la rentabilité et rendent efficace l’action publicitaire.
De façon générale il ya trois sortes d’objectifs que l’on poursuit :
- Informer (publicité informative)
- Publicité persuasive
- Publicité de rappel
II.2.2 Propagande
Étymologiquement, le mot propagande vient du mot latin « propaganda » du verbe « propager », désignant le terme à propager. Elle a vu le jour en 1622 peu après la guerre de trente ans, par le Pape Grégoire XV qui fonda la congrégatio propaganda fide ( congrégation pour la propagation de la foi), un comité des cardinaux chargés d’observer la propagation du christianisme dans les pays non chrétiens.
A l’origine, elle n’évoquait pas la propagation d’une information déformée.
Ainsi, la propagande désigne la stratégie de communication dont use un pouvoir (ou un parti politique) pour changer la perception de vrai nom. Elle est à la puissance civile ou militaire ce que la publicité est au secteur privé. La seule différence est qu’elle ne vise pas à produire un seul acte de portée mais qu’elle cherche de convaincre d’un ensemble d’idée , d’information et de valeur à mobiliser par fois à convertir.
D’une manière plus générale, la propagande est l’art de propager à grande échelle des informations fausses ou non, mais toujours spatiale.
La technique de propagande moderne exploite la connaissance accumulée en psychologie et en communication. Elle se concentre sur la manipulation des émotions au détriment des facultés de raisonnement et de jugement.
Le propagandiste cherche à altérer l’opinion publique en faveur de leur intérêt propre.
Il existe plusieurs types de propagande à savoir :
La propagande politique,
La propagande militaire,
La propagande religieuse.
II.2.3 Les Relations Publiques
L’expression a évolué grandement depuis le début du XIX siècle, et porte ou le terme aurait été prononcé pour la première fois par le 3ème Président des Etats – Unis Thomas JEFFERSON ( 1743– 1896) au cours d’une déclaration au congrès de 1802.
Les RP sont une fonction de direction, de gestion et de communication à caractère permanent, grâce à laquelle un organisme publique ou privé vise à établir, à maintenir et à promouvoir des relations , des confiances et des sympathies fondés sur la connaissance et la compréhension mutuelle entre cette organisme et ce public, c’est –dire au niveau interne et externe en tenant compte de leur droit, besoin et attitude, le tout conformément à l’intérêt du public.
VI. LES THÉORIES DE L’INFORMATION
Toute analyse approfondie des fonctions de la communication doit se référer aux différentes théories de l’information et à la signification des diverses composantes qui s’intègrent dans le processus de la communication. Il n’est donc pas hors propos de rappeler brièvement, certains de ces modèles ou de décrire quelques schémas théoriques.
III.1 Modèles conceptuels pour l’analyse de la théorie de l’information
Les modèles, qui seront présentés dans ce travail, appartiennent à des catégories qui diffèrent avec l’inspiration académique de leurs auteurs. Ils sont, pour cette raison, complémentaires et non exclusifs l’un de l’autre.
Le célèbre rapport de l’UNESCO sur les problèmes internationaux de la communication, publié en 1980 sous le titre « voix multiples un seul monde », a résumé les différents concepts de la théorie de l’information, qui s’avèrent aujourd’hui d’extrême actualité.
III.1.1 Le concept quantitatif de la communication
Bien que ce modèle ait été formulé pour la première fois en 1947, Claude E. Shannon et Warren Weaver devaient en donner une formulation définitive en 1949 ; comme l’indique le schéma n°1.[13]
(source: C. Shannon et W. Weaver, The Mathematical Theory
of Communication. Université de l’Illinois Press, 1949)
Ce modèle de communication comprend quatre éléments: une source de l’information, riche d’un nombre plus ou moins important de messages à communiquer, un transmetteur-ou émetteur- capable de transformer le message en un signal; un récepteur qui décode le signal afin de retrouver le message initial ; enfin, une destination, qu’il s’agisse d’une personne ou d’un support physique, auquel le message est censé s’adresser. Ce modèle, qui ne paraissait pas très convaincant pour certains chercheurs il y a 50ans, prend aujourd’hui tout son relief avec l’émergence d’Internet ; Ce réseau universel remplit plus que tout autre média, toutes les fonctions décrites. Certains chercheurs avaient, en 1975, essayé d’approfondir ce concept quantitatif par l’élaboration d’un mécanisme dévaluation de l’impact social[14]. Avec l’évolution des mécanismes de sondage, les mesures d’audience ont fait beaucoup de progrès.
III.1.2 Les modèles d’inspiration psychosociologique
C’est à Harold Lasswell que l’on doit le découpage, avec précision, des différents éléments constitutifs de l’information. Selon ce théoricien, on ne peut décrire «convenablement une action de communication » que si l’on répond aux questions suivantes: qui dit quoi, par quel canal, à qui, et avec quel effet ? La description des émetteurs, l’analyse du contenu des messages, l’étude des canaux de transmission, l’identification des audiences et l’évaluation des effets : tels sont les principaux pôles autours desquels, doivent s’ordonner les études sur les communications.
Schéma 2 :
Tirant les enseignements de diverses enquêtes réalisées au cours de campagnes électorales américaines, Elihu Katz et Paul Lazarsfeld avaient élaboré, en 1955, une théorie connue sous le nom de théorie des deux étages de la communication.
Selon eux, les messages des médias atteignent d’abord certaines personnes plus impliquées et plus influentes que les autres ; ensuite, les guides d’opinion retransmettent en l’amplifiant, l’information reçue dans le cadre de relation en face à face et à l’intérieur de groupes restreints. Des observations ultérieures ont montré que les guides d’opinion ne peuvent pas constituer toujours un relais aussi simple entre les médias et le grand public :
les réseaux d’influence étant plus complexes et multiples. Bühler a représenté la théorie de Katz et Lazarsfeld, comme suit :
Schéma n°3 :
John W. et Matilda Riley avaient adopté, quant à eux, une perspective délibérément sociologique: ils ont mis l’accent sur les diverses influences qui s’exercent aussi bien sur le « communicateur » émetteur du message, que sur le récepteur de celui-ci, chacun d’eux étant immergé dans des groupes primaires (famille, milieu professionnel, etc.), eux-mêmes parties intégrantes d’une structure sociale plus large. Ainsi, « dans un système aussi englobant, le processus de communication de masse apparaît (…) comme une composante d’un processus social plus large, qui l’affecte et est en retour affecté par lui ».
III.1.3 Les modèles d’inspiration culturaliste ou anthropologique
Mc Luhan renverse la perspective habituelle, dans son livre « Pour comprendre les médias », publié en 1964, en affirmant que « le message, c’est le médium ». Ce qui importe, ce n’est pas, selon lui, le contenu des messages, mais la façon dont ceux-ci sont transmis. Autrement dit, le mode de transmission d’une culture influe sur celle-ci et la transforme. L’important c’est le « message » exercé par les médias sur les modes d’appréhension et de perception du monde et de ses réalités.
De son côté, Abraham Moles a appliqué à l’étude de la communication les schémas de la cybernétique: il a représenté le processus de la communication culturelle, artistique ou scientifique comme un circuit dont le fonctionnement est assuré en permanence par des médias soucieux de se renouveler. II y aurait, selon lui, un double cycle socioculturel : l’un est long, parce qu’il va des créateurs à la société par le relais des micro-milieux et des médias, l’autre est court car il va directement des évènements à la société par le canal unique des médias[15].
III.1.4 les approches « institutionnelles » inspirées des sciences politiques
Le «modèle général de communication» que George Gerbner a proposé en 1958, devait le conduire à définir les différents rôles du «communicateur» et à identifier les diverses sources d’influences s’exerçant sur lui. Influences qu’il divise en deux catégories : celle des pouvoirs «internes» et celle des pouvoirs «externes».
De son côté, Francis Balle part d’un postulat en forme de double inégalité (document CIC n°40/1979). La communication, c’est plus que les seules techniques baptisées médias, mais c’est moins que la totalité des échanges sociaux. Cette double inégalité invite le chercheur :
- A mettre en lumière les multiples relations d’influences, de complémentarités, d’exclusions, ou de substitutions réciproques entre les différents modes de l’échange social;
- A concentrer l’attention sur les différents modes de la communication sociale; la communication interpersonnelle, la communication institutionnelle (entre les organisations, entre les gouvernants et les gouvernés, etc.) et la communication par les médias.
Toffler devait approfondir quelque temps après cette approche, en présentant l’information par son champ d’influence, comme facteur déterminant d’un pouvoir plus puissant que la force coercitive (qui a la capacité de sévir) ou la force économique (qui a la capacité de séduire).
De son côté, le sociologue norvégien Galtung a développé cette conception en rappelant la position de l’information, comme quatrième pouvoir, à côté des trois pouvoirs classiques (législatif, exécutif et judiciaire) et la tendance d’évolution de cette notion comme force distincte dans un cadre plus large intégrant les forces politiques, économiques et sociales. Cette force, a t-il précisé, doit déborder dans son élan ses limites, pour inonder le champ des trois autres grandes forces et conduire à la société de l’information.
Schéma 4
On peut conclure que le pouvoir médiatique, qui était au départ une simple composante du pouvoir politique (ou des autres pouvoirs), a occupé au fur et à mesure l’espace d’un pouvoir intrinsèque avant de devenir la toile de fond de la société de l’information.
III.2 Différence entre l’information et la communication
Les définitions des notions communication et information ne sont pas encore formalisées, l’unanimité n’étant pas encore faite quant à leur signification. En fait, ces termes sont employés de diverses manières, par différents auteurs, avec des nuances évidentes sur ce qu’ils impliquent et ce qu’ils signifient.
L’expression « information », se retrouve dans les principales langues germaniques et italiques. En français, le terme « information » était défini, en 1959, dans le dictionnaire LAROUSSE comme étant un ensemble de renseignements ou de nouvelles, données par un journal, radio, télévision, ou agence de presse ;…son domaine se limitait aux journalistes et à ceux qui couvraient les évènements et font les reportages de presse.
Quarante ans après, le même dictionnaire définit cette expression comme étant l’action d’informer et de s’informer ou l’élément de connaissance susceptible d’être codé pour être conservé, traité ou communiqué ; ainsi, l’échange verbal entre un locuteur et un interlocuteur engendre la communication, alors que le traitement automatique et rationnel de l’information conduit au terme informatique en tant que support de connaissances et de communications mettant en œuvre des matériels (ordinateurs) et des programmes (logiciels).
Fondamentalement, la notion d’information a néanmoins été généralement considérée comme se rapportant aux signes ou aux messages codés transmis unilatéralement par un émetteur (source) à un receveur, tandis que celle de communication répond davantage à la complexité des phénomènes d’échange de toute nature intervenant, au moyen de signes et de symboles, entre les individus et les groupes.
Les nombreuses définitions de la communication sont révélatrices de la
tendance à utiliser ce terme dans la perspective d’échanges réciproques entre humains.
Généralement, les théoriciens ont pris en considération cette nuance en se référant respectivement à deux phénomènes distincts :
- L’information est un « produit » qu’il s’agisse de nouvelles, de données, des activités ou des industries culturelles et de tous autres éléments ou contenus des moyens d’information.
- La communication est le processus d’échange des informations, des faits, des opinions et des messages entre les individus et les peuples.
Mais, dans la pratique, l’usage a évolué autrement. Il faut souligner, en effet, que les deux termes information et communication sont de nouveau confondus ou employés sans distinction, mais les pays anglo-saxons semblent préférer le terme information pour la définition de révolution technologique, de l’autoroute électronique et de la société de demain.
III.2 Différence entre la connaissance et l’information
La connaissance est une combinaison d’informations ( ou observations), c’est l’information apprise et directement significative pour un individu.
La connaissance va encore plus loin que l’information en ce sens qu’elle en vient à faire partie des informations utiles pour un humain.
Il est difficile d’établir une distinction nette et précise entre information et connaissance parce que les appellations se recoupent et que le vocabulaire s’ajuste à la mode de notre temps, ce qui souvent contribue à la confusion plutôt qu’à la clarté.
Il y a des distinctions qui persistent entre connaissance (savoir) et information. d’abord la connaissance suppose un connaisseur. On peut considérer l’information comme un objet en soi mais on associe plutôt la connaissance avec quelqu’un. On peut demander où on peut trouver de telle information mais on ne demanderait pas où se trouve cette connaissance ou ce savoir. La connaissance ne s’expédie pas, ne se reçoit pas, ne se quantifie pas. Une personne peut vous envoyer l’information qu’elle possède mais pas sa connaissance. Enfin, la connaissance est difficile à donner et à recevoir parce qu’elle exige une assimilation. Le connaisseur doit comprendre et s’impliquer.
III.4 L’information et les données
L’information est un agencement de données selon une organisation significative pour l’usager. L’accent n’est plus placé sur les données mais sur le sens qui s’en dégage.
La donnée est le moins porteur de sens de tous ces termes. Tout instrument informatique et technologique crée de l’accumulation de données ni vraies, ni fausses, ni significatives à moins d’être récupérées, représentées. Le bit en serait la plus petite unité. Toute information commence donc par des données qui sont alors structurées pour constituer une information. les données correspondent analogiquement en linguistique aux mots et en éducation à l’apprentissage par cœur ou « rote learning »[16].
CONCLUSION
Le concept information se veut polysémique et diversifié. Jusque là, il n’a pas encore de définition précise et reste encore un terme flou.
Sachant que tout est information, l’homme doit toujours communiquer pour assurer sa survie, comme le démontre le schéma de Laswell, il y a un émetteur qui adresse un message ( information) à un récepteur en utilisant un canal. Ainsi que les différentes théories de l’information traitées par plusieurs auteurs sous plusieurs aspects.
Bien qu’à ce jour, le concept de l’information reste flou et complexe, employé pour la plus part des cas dans le sens contraire de sa vraie définition ; il reste le terme le plus important voir même le moteur de toute communication.
Dans chaque système de la société, on retrouve toujours des concepts ayant trait à l’information. Elle est pour la société comme le sang est pour l’homme. Quand le sang ne circule pas le corps est faible.
De même pour l’information, quand elle ne circule pas ou circule mal, elle cause une défaillance.
L’homme a besoin de l’information pour assurer sa survie. Elle lui permet d’acquérir de la connaissance sur un domaine pour lui permettre de diriger, de dominer et d’évoluer.
D’où celui qui détient l’information détient le pourvoir.
BIBLIOGRAPHIES
Ouvrages
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KAYEMBE, Aimé, Communication marketing des organisations, ed. Cœur communiquant , Kinshasa 2008
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LAMBIN, JJ., Marketing stratégique, Ed. Graw Hill M.C. Paris 1986
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SEGAL, Jérôme, Le zéro et le un, histoire de la nation scientifique d’information au 20ème siècle, Paris, Sullepses, 2003.
TRUCK, B. et AINMAT, H, La presse et l’information, 1973
Sites
w.w.w.google.com
[1] Ségal Jérôme, le zéro et le un, histoire de la nation scientifique d’information au 20ème siècle, Paris, sullepses, 2003.
[2] TRUCK, B. et AINMAT, H, la presse et l’information, 1973, pg.5
[3] Charles COOLEY, social organismes, Paris, 1987, 127 pages
[4] w.w.w.wikepédia.com, le concept d’information, lue le 01/02/2011
[5] Op.cit
[6] Falconi, A. les bases de l’audiovisuel, Kinshasa, édition Saint – Paul Afrique, 1992,p.8.
[7] BALLE F.:/Sous la direction dictionnaire des médias, Paris, Larousse Bordos, 1998, p 246.
[9] LAMIZET B et SILEM, Dictionnaire encyclopédique de science de l’information et de la communication, Paris, éclipse, p.562.
[10] Kayembe Aimé Communication marketing des organisations p. 176 Rd Cœur communiquant, Kinshasa 2008
[11] Kotler et Dubois Marketing et Management 11ème Ed. Pg 21-23, 2003
[12] Lambin JJ Marketing stratégique Ed. Graw Hill M.C. Paris 1986
[13] « Voix multiples un seul monde » rapport CIC Edition UNESCO -PARIS-1980.
[15] Théories de la communication : histoire, contexte, pouvoir par Paul Attallah ; Université du Québec-Télé Université
[16]PENZIAS, A., Ideas and Information, New York : Touchstone, 1990