Bonard Mabokabonardmaboka

Les services d'hygiène n'existent que de nom à Kinshasa. Peut être vous l'avez déjà remarqué qu'à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo les aliments de consommation directe sont vendus à découvert. De ce fait, ils sont exposés aux microbes. Et cela est bien observable dans la vente des pains.

       Poussière, bactérie, rejets toxiques des véhicules, voilà ce qui accompagne un pain  acheté à travers les rues de Kinshasa. Peut être l'acheteur n'y sait rien mais ce qui est sûr, il sait voir que le produit vendu n'est pas à l'abri des microbes. Le pain est un aliment de consommation directe. Sur ce,  il requiert une certaine conservation et un bon traitement  pour sa vente (de la part du vendeur). Mais malheur est de constater qu'à Kinshasa les pains en vente sont exposés comme des pancartes c'est-à-dire sans aucune protection sanitaire contre les microbes ambulants et pire encore certains de clients vont jusqu'à palper de leurs mains la qualité de ces pains. Et pourtant au 16^ème siècle,  Louis Pasteur avait déjà mené des études et prouver que l'air  libre contient des microbes, mais jusqu'à nos jours les congolais ne comprennent toujours pas le danger qui a, à exposer les aliments à l'air libre sans protection aucune.   Dans le même registre, l'Organisation Mondiale de la Santé, OMS en sigle, avait publié une série de recommandations pour une meilleure sécurité alimentaire.

A ce sujet une maman vendeuse des pains explique « Les clients sont parfois exigeant et certains demandent même de toucher de leur propre main le pain pour savoir si c'est  de bonne qualité.  Je sais que cela n'est pas hygiénique mais face à un client potentiel, je m'incline ».

Quant aux autorités sanitaires, «  ce problème demande une grande campagne de sensibilisation des vendeurs et des vendeuses des aliments de consommations directes. Et c'est mal doit être résolu en Amon c'est-à-dire qu'on ne doit pas s'attaquer aux effets mais aux causes ».

Il convient de signaler que ce manque d'hygiène alimentaire à Kinshasa ne cesse de causer des dégâts sanitaires.  Il est l'agent causal de la typhoïde, qui, dans sa phase la plus avancée cause la péritonite.    

Face à ces maux évoqués ci haut et aux avis récoltés, notre rédaction s'est posée la question de savoir à qui revient la dernière décision? Qui doit ramener de l'ordre dans le secteur sanitaire de notre pays au moment où les autorités sanitaires (décideurs) se mettent à l'écart au second plan?  Cela nous ramène à croire que ces dernières ne savent pas exactement leur travail et se postent comme de moralistes. Obscure que cela puisse paraître, elles exigent des taxes exorbitantes à l'endroit de ces commerçants. Dans ce cas, elles ne sont que responsables de recettes mais surtout pas des conditions hygiéniques de vente.   

Il est toutefois recommandé  de manger sein pour être en bonne santé. Car la santé n'a pas de prix, dit-on.

                                             Bonard Maboka