Bonard Mabokabonardmaboka

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Maquis ou libertinage

 Le 22 juin prochain, c’est le début des épreuves des examens d’Etat qui durera 4 jours dans toute l’étendue de la République Démocratique du Congo, sauf dans le Faradje et Dungu au nord Kivu, car ces localités connaissent quelques problèmes sécuritaires. Mais qu’à cela ne tienne, « l’Exetat » comme le désignent les Kinois, s’approche. Pour certaines écoles de la Capitale Kinshasa, c’est déjà l’effervescence et pour d’autres c’est la concentration. Ces épreuves clôturent la délicate période des humanités.

 

           Par ailleurs, l’on remarque que dans la ville province de Kinshasa, les élèves finalistes des humanités quittent leurs maisons familiales respectives pour aller se regrouper dans des maquis avec comme seul et unique prétexte de s’éloigner du toit familial où l’on retrouve plus de distraction qui malheureusement leur empêchent de mieux se concentrer pour une bonne préparation des examens. Mais à ce stade, la question est de savoir si ces ’’maquis’’ organisés par les élèves finalistes seuls sont des endroits propices pour une bonne préparation.

 

                Pour certains parents, ces maquis constituent un danger  pour les enfants, car ceux-ci se rendant compte qu’ils sont loin du contrôle parental, ils se livrent à des comportements peu honorant ; ils accueillent tout le monde au maquis, ils sortent pour rentrer tard la nuit parce qu’ils savent que Papa, Maman ou le Grand frère ne sont pas là pour les sermonner. De ce fait, les parents souhaitent que l’organisation des maquis soit l’apanage des écoles en collaboration avec eux pour un bon encadrement des enfants qui sont l’avenir du pays.

 

             Cependant les maquisards de Sanza affirment qu’ils étudient mieux en groupe, car cette méthode est subséquente à des longs moments passés ensemble en classe. Ils se connaissent donc très bien ; chacun connaît les faiblesses et les points forts de l’autre. De cet entre fait, ils travaillent ainsi dans la complémentarité. Ils ont aussi signalé que leur maquis est placé sous la devise: ‘‘l’Union Fait la Force’’. Ils affirment tous conjuguer travail et prière, étant croyants car, « tout est possible à celui qui croit », disent-ils.

 

            Du coté des professeurs, il s’est dégagé par conséquent deux tendances : l’une soutenant les parents en s’appuyant sur l’argument selon lequel certains enfants sont facilement manipulables par leur entourage. L’autre par contre, affirme que l’on doit faire confiance à nos enfants et croire à ce qu’on leur a donné comme éducation. Ils conçoivent mal qu’un parent remet en cause la personnalité de son fils dont il est l’auteur.

 

Il sied par ailleurs de signaler que la majorité des écoles catholiques et certaines privées organisent des internats pour leurs élèves finalistes afin d’assurer l’encadrement et la préparation des examens d’Etat. Toutefois à cette question de maquis à Kinshasa, le doute plane toujours sur l’intégrité morale des élèves en classe terminale, car peu sont ceux qui savent en quoi servent les maquis (Endroit secret. Mais malheur est de constater que les finalistes donnent l’adresse de leur maquis à tout le monde comme s’il s’agissait de leur nouvelle habitation. Allez y comprendre !).

 

                                                     Pour plus d'information aller: www.imag-rdc.net

 

                                                                                   Bonard Maboka The Cheikh  

 



31/07/2009
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