Bonard Mabokabonardmaboka

Bonard Mabokabonardmaboka

Tp d'anthropo-sociologie (brut) G3 CS

I.                 Introduction

 

Au terme de la partie théorique de notre cours d'anthropo-sociologie, il nous a été demandé de choisir et de proposer un sujet à observer.

 

Dans le souci de compléter la partie pratique de notre cours et surtout au respect stricte de consigne donnée par le professeur, nous avons opté pour une observation sémi-participante  des cris et chants dans les cortèges funèbres à Kinshasa (obscènes).

 

Ce choix ne nous est parvenu du hasard, car observer une telle pratique sociale des jeunes, revient à dire que la dynamique du groupe est révélée par l'étude de groupes artificiels en incorporant des variables de climats sociaux (autocratique, démocratique, laisser faire)[1]. Il en ressort que l'agressivité est commune à ces trois variables ci-dessus, et ce, quelque soit le style de commandement. Pour le groupe en situation autocratique on a une résistance à l'agressivité (inertie) ou une obéissance passive ; alors que pour le groupe géré démocratiquement l'agressivité accroît la productivité : enfin pour le groupe laisser faire l'agressivité reste élevée et la productivité est la moins importante[2].

 

 

 

 

II.            Objet

 

La morale étant un facteur assez important d'une société intègre. Malheur est de constater qu'à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo s'est développé une pratique très moins honorant des jeunes garçons et des jeunes filles consistant à entonner des cris et chants grossiers et vide de sens lors des cortèges funèbres.

 

Cela remet en cause l'une des habitudes africaines qui est le respect que l'on doit aux morts.

 

III.        Problématique

 

Les cortèges funèbres sont les moments à travers lesquels l'on  accompagne l'illustre disparu à sa dernière demeure.

 

Grande est la déception de remarquer qu'à Kinshasa les jeunes n'ont aucun respect à l'égard des morts. Cela se manifeste par leurs habitudes qu'ils adoptent lors des cortèges funèbres.

 

Les cortèges funèbres sont caractérisés par des rituels de séparations qui s'expriment sans détour par des larmoiements, par des moments des intenses recueillements  et fervent prière pour l'âme du défunt.  

Est-ce vraiment important ou opportun de chanter et de crier en utilisant des paroles grossières ou des obscénités?

 

 

IV.       Présentation du terrain d'enquête

 

Notre terrain d'enquête était spécial par le simple fait qu'il se fait dans les cortèges funèbres. Nous étions donc obligés d'entrer dans les gros camions et autobus qui faisaient parti du cortège funèbre au sein duquel, l'on retrouvait habituellement l'équipe choc du cortège c'est-à-dire les jeunes gens qui y vont au cimentière non pas pour assister la famille éprouvée et accompagner l'illustre disparu à sa dernière demeure mais y cheminent pour déranger la morale, lancer des cris immoraux et entonner des chansons pas officiant.

 

Ce terrain d'enquête n'était facile à y travailler mais choisi de propre gré dans le but de pouvoir comprendre les différentes motivations qui poussent les jeunes gens à se comporter ainsi lors des cortèges funèbres à Kinshasa.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

V.            Les résultats

Le 19 décembre 2008

 

Au premier jour de notre observation, malheur était grand de comprendre que la jeunesse Kinoise ne reflète pas l'image de nos parents.

Filles comme garçons, ils se mettaient pêle-mêle dans le bus qui accompagnaient le défunt à sa dernière demeure sans respect ni scrupule à l'endroit de l'illustre disparu c'est-à-dire l'espace dans le bus était interstitiel. Cela avait occasionné la déviance[3].  Ils se permettaient aussi de fumer du chanvre dans le bus. Ils se sont arrangés de flatter le chauffeur dans le but de gagner sa confiance.

 

L'un d'eux se proposait d'étaler l'arbre généalogique (chose faite généralement par des griots dans la tradition africaine lors d'un deuil) d'une famille qu'il maîtrisait que 55 %.

L'on a du mal à digérer le courage qui anime les jeunes actuels !

 

Le 21 décembre 2008

 

La seconde observation avait rajouté dans le bac de notre analyse que certains jeunes ont en eux le sens de la fraternité et de l'assistance en cas de problème. L'on reconnaît les bons amis pendant la souffrance ''dit-on''.

Les amis de l'orphelin ont manifesté leur amour à l'égard de celui-ci. Ils ont fait de leur mieux pour maintenir la morale de leur copain au zénith par des petites blagues.

 

Ils voulaient donner le sourire à chaque instant du parcours à leur frère qui traversait des moments vraiment difficile. Le réconfort moral pendant une période de crise est l'une des matières vitale à la survie psychologique d'un être humain[4].

 

Le 23 décembre 2008

 

A l'issu du troisième jour, grand était chagrin de constater que les jeunes gens n'avaient plus des regrets de poser des actés grossiers.

 

Ils s'autorisaient même de gripper sur le toit du bus en abusant de certaines personnes innocentes qui passé. Pendant que les autres en souffraient mais eux dansaient et chantaient outre passant la douleur qu'endurent les membres de la famille présents dans le bus.

 

Comme l'anarchie règne à Kinshasa, les enfants de la rue, communément appelés ''Shegues'' ont attaqué de leur propre gré le cortège funèbre dans lequel l'on retrouvait des danseurs et chanteurs ambulants. Qui par la suite ont repris la raison !

 

Le 27 décembre 2008

 

Au sortir du quatrième jour, grande était la joie de constater que l'éternel faisait parti du cortège funèbre. Dieu est le chemin, la vérité et la vie[5].

Dans l'autobus l'atmosphère était divine. La bonne parole a été partagée, des chansons religieuses ont été chantées à la gloire de Dieu. Dans leur situation de souffrance, ils ont su rendre grâce à Dieu qui est le maître de toutes les circonstances.

 

Le 04 janvier 2009

 

Le cinquième jour était sculpté d'une attitude des consternations d'un coté et de l'autre coté par des jeunes gens qui ne faisaient que divaguer.

 

L'on avait du mal à absorber que des jeunes filles pouvaient fumer et insulter les membres d'une famille qu'elles ont vu pour la 1ère fois. Et les garçons se mettaient à improviser et chanter des chansons immorales. D'après William Arnold  ''la morale est l'arbre par laquelle une société se construit et se maintient[6].   

Le chauffeur s'était senti choquer par l'argumentaire très peu courtois de la fille face à l'oncle paternel et de sa personne ; il a fait recours sans autre forme de procès au bon sens d'un père de famille en menaçant de larguer la fille hors de son bus à la hauteur de l'aieroport international de N'djili.

 

Le 10 janvier 2009

 

Le sixième jour était ponctué d'un esprit de dérouter collectif initier par un groupe[7] des jeunes gens, mené par le moins âgé de tous.

 

A Kinshasa,  comme la prédication ambulante fait parti de notre vécu quotidien. Un monsieur dans le but le pérenniser demande une attitude de prière dans le bus  mais l'unité des divagations et des insanités présente dans le bus s'était senti gêner et elle a voulu rétablir la bêtise en entonnant la chanson fétiche '' Tokeye cimetière toboyi ba conseillers yee, toke cimetière soki olingi koteya, teya bana nayoo, tokeye cimetière toboyi ba conseillers..''

 

Ces jeunes ce sont aussi attaqués aux roulages. Cela représente un défit à l'endroit du pouvoir publique qui n'est d'autre que nos autorités militaires qui ne réagissent toujours pas jusqu'à présent.

 

 

 

 

Le 16 janvier 2009

 

La septième descente sur terrain, nous avez indiqué que le désir de mieux faire et la pudeur marchent toujours au dessus du mal quand l'on veut c'est-à-dire vouloir c'est pouvoir.

 

Au retour, un groupe des garçons avait pris pour cible le bus qui en avait qu'en son bord des mamans. Ils ont voulu instaurer un esprit pervers sans retenu dans le bus, chose régurgitée par les mamans en s'opposant d'une manière responsable et soutenu par le chauffeur. Ces jeunes gens ont tenté de resister mais mater par un esprit collectif responsable.

 

Le 17 janvier 2009

 

Dans le huitième abordage, le désastre était de découvrir que la jeunesse Kinoise ne cesse de manifester un comportement malsain à l'égard de sa communauté. Cela se manifeste par leur façon de chanter et de crier lors du cortège funèbre. Elle a par conséquent molesté et tenu des propos  discourtois à l'endroit des aînés présent dans le bus. Et elle s'est permise d'insulter tout le monde qu'elle croisait à son chemin de retour.

 

 

 

Le 18 janvier 2009

 

Le neuvième jour était pavé des interprétations musicales qui ne faisaient à n'aucun cas honneur à la musique religieuse. Quatre jeunes gens présent dans le cortège funèbre ne se gênaient pas de fumer du chanvre qui est prohibé par la législation congolaise en vigueur.

 

Animer toujours par l'idée d'imposer leur rythme de chose c'est-à-dire chanter des obscénités même devant leurs aînés ; ils sont allés jusqu'à houspiller un papa pasteur qui était dans le bus mais grâce à l'intervention du chauffeur du bus que le papa pasteur a eu la vie sauve.

 

Le 21 janvier 2009

 

La deuxième observation, nous avait donné une lueur d'espoir d'une culture bien nourrit et assez encadré par la grâce divine.

 

Tout au long du chemin, les personnes présentes dans le bus ne faisaient que louer l'éternel et partager la parole de Dieu. L'une d'elles disait ''Dieu a donné et Dieu a repris, rendons grâce à l'éternel''. C'était avec consternation qu'elles avaient conduit le défunt à sa dernière demeure. La compassion était de leur.

 

 

Le 25 janvier 2009

 

Comme la dépravation des mœurs bas son plein à Kinshasa, le onzième jour n'avait fait que nous en donnez le spectacle. La désolation était grande lorsqu'un garçon animé par la voyoucratie tenait à tout pris de monter sur le toit du bus et un monsieur qui n'en voulait pas. Et cette disputée s'est terminée par un pugilat.

 

Bien après cet qui avait poussé le monsieur à changer de bus, les jeunes gens ce sont proclamés vainqueur et ont entonné des chansons, lancer des cris amoraux et s'était mis à insulter les gens à leur retour.

Comme si Yaya le savait, le premier garçon à monter sur le toit du bus avait fait une chute sur l'asphalte (qui lui avait coûté son bras et des blessures partout dans le corps) suite à une manœuvre mal faite par le chauffeur du bus.

 

Le 27 janvier 2009

 

Le douzième jour, nous avait fait remarquer qu'une fille avait aussi le courage de hausser sa voix lors d'un cortège funèbre et au milieu des gens sans gêne pour s'attaquer à un monsieur parce que ce dernier n'avait qu'une calvitie. Et par conséquent lui traitant de sourcier sans des preuves tangibles.

 

Et pourtant dans le bus, il y avait de ceux-là qui en avaient un cœur choqué suite au décès d'un des leurs mais ils se sont aussi permis de ravir le sifflet à un roulage à la hauteur de Pétro Congo. Cette attitude traduit une surexcitation due à un encadrement raté de ces jeunes.

 

Le 07 février 2009

 

Le treizième jour, nous avait permis d'observer une nouvelle attitude et un style particulier de se comporter des jeunes pendant le cortège funèbre.

 

 

Généralement, le chanvre constitue un agent stimulateur des chansons et des cris amoraux pour ces fumeurs mais grande était la surprise de constater qu'après avoir fumé du chanvre, ils n'ont fait que chanter qans porter atteinte à la morale et ils ne faisaient que parler de la mort. L'un d'eux était allé jusqu'à reconnaître la grandeur de Dieu en disant que ''Dieu est grand''.

 

 

 

 

 

 

Le 14 février 2009

 

L'avant dernier jour était animé par une concurrence loyale entre une chorale et une bande[8] des jeunes gens.

 

La chorale avait pour mission de chanter tout au long du cortège funèbre (Aller/retour) mais les jeunes gens qui s'étaient improvisée et ont voulu avoir le contrôle du bus sur le plan musical. Cela n'avait pas abouti parce que la chorale était assez préparée à chanter. Et elle avait su accomplir la mission qui lui a été assignée.

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Le 21 février 2009

 

Le dernier virage, nous avait réaffirmé que la jeunesse Kinoise doit être rééduqué sur le plan d'éthique et que l'on doit lui apprendre comment se comporter  dans une civilisation moderne.

 

Ils n'ont fait que répéter des bêtises, des obscénités et des insanités qui ont été constaté dans les jours antérieurs.

 

Ce comportement remet en doute l'autorité de l'Etat Congolais qui est passive à cette pratique qui ne va que de pire en pire.

VI.       Interprétation culturelle des résultats

 

Depuis la nuit des temps dans la tradition africaine,  les funérailles sont accompagnées des chansons traditionnelles. Jadis l'on faisait appel aux griots pour chanter tout en expliquant l'arbre généalogique des ancêtres de la famille éprouvée jusqu'au défunt.

 

Mais suite au contact culturel, aux développements et aux naissances des villes s'est développé un nouveau comportement. Qui n'est sans doute qu'une déviance c'est-à-dire les jeunes gens ont récupéré la situation en interprétant des chansons qui n'honorent pas le défunt même pas les vivants lors de cortège funèbre.

 

Par conséquent le cortège funèbre est devenu le moment par excellence d'exécution des chansons obscènes et des lancements des cris immoraux.

 

Toutefois, dans la culture africaine, il existe un lieu étroit entre les chansons et les funérailles.

 

 

 

 

 

 

VII.    Bibliographie

 

1.      K. LEWIN in, La dynamique des groupes restreints, Didier Anzieu, Jacques-Yves Martin, Puf, 12ème septembre 2000.

2.    J BAAMBE, Sociologie de communication. Kinshasa,Note de cours, FCK G1 CS, 2006

3.     A. MARCEL,  Communauté et confrérie. Génève, Pornotte, 1992, p 20

4.     Jean, la bible, Version Louis Segon, Verset 14 :6

               5.   W. ARNOLD, Le modèle.Ottawa,Hanod,1998,p25

           6. La dynamique des groupes restreins : Le groupe favorise la séparation de l'individu de la société. Le groupe, restreint ou large,  devient un moyen d'étudier les représentations sociales

 

           7. D'après la dynamique des groupes restreints, la bande se caractérise par le nombre réduit  comparativement à la foule. Les membres sont réunis volontairement et ont du plaisir à se retrouver parce que l'exigence d'adaptation est supprimée ou suspendue.

 

                           

 

 

 



[1] K. LEWIN in, La dynamique des groupes restreints, Didier Anzieu, Jacques-Yves Martin, Puf, 12ème septembre 2000

[2] Ibidem

[3] J BAAMBE, Sociologie de communication. Kinshasa,Note de cours, FCK G1 CS, 2006

[4] A. MARCEL,  Communauté et confrérie. Génève, Pornotte, 1992, p 20

[5] Jean, La bible, Version Loui Segon, Verset 14 :6

[6] W. ARNOLD, Le modèle. Ottawa, Hanod, 1998, p 25

[7] Le groupe favorise la séparation de l'individu de la société. Le groupe, restreint ou large, devient un moyen d'étudier les représentations sociales

[8] D'après la dynamique des groupes restreints, la bande se caractérise par le nombre réduit comparativement à la foule. Les membres sont réunis volontairement et ont du plaisir à se retrouver parce que l'exigence d'adaptation est supprimée ou suspendue.



29/03/2009
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